Acheter une résidence au Québec lorsque l’on est non-citoyen ou non-résident peut représenter une excellente opportunité de placement et de stabilité. Toutefois, à la suite des récents changements législatifs, il est crucial de comprendre chaque étape du processus afin de mener à bien son projet immobilier. Dans cet article, nous explorerons les restrictions légales, les taxes spécifiques aux non-citoyens, les conditions de financement, les rôles et avantages qu’apporte un courtier immobilier, ainsi que les étapes essentielles pour réussir l’achat d’une résidence au Québec. Nous proposerons également des conseils pratiques et une FAQ pour répondre aux questions les plus courantes.
Index
- 1. Restrictions légales et exceptions (Loi sur l’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels)
- 2. Taxes et frais pour les non-citoyens au Québec
- 3. Financement pour un non-citoyen : ce qu’il faut savoir
- 4. Pourquoi faire appel à un courtier immobilier ?
- 5. Étapes essentielles pour réussir votre achat
- 6. Conseils pratiques pour les non-citoyens
- Conclusion : un projet accessible avec une bonne préparation
- FAQ : Vos questions fréquentes
1. Restrictions légales et exceptions (Loi sur l’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels)
Depuis janvier 2023, la Loi sur l’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels par des non-Canadiens limite l’accès à certaines propriétés pour les non-citoyens. Malgré ces restrictions, il existe plusieurs exceptions qui permettent tout de même d’acquérir une résidence au Québec lorsqu’on est non-résident :
- Résidents temporaires : Les détenteurs d’un permis de travail valide peuvent acheter une propriété, sous réserve de satisfaire à certaines conditions (durée du permis, intention de résidence, etc.).
- Étudiants internationaux : S’ils répondent à des critères précis, comme la durée de leurs études et le statut de leur permis, ils peuvent être exemptés de l’interdiction.
- Régions rurales : Certaines propriétés situées hors des grands centres urbains ou en zones rurales peuvent demeurer accessibles, car la loi cible principalement les zones à forte densité de population.
➡ En savoir plus : Consultez les détails officiels de la loi.
Pour une vision rapide des différentes exceptions et des critères requis, voici un tableau récapitulatif :
Catégorie | Description de l’exception |
---|---|
Résidents temporaires | Permis de travail valide et conditions spécifiques (durée, intention de résidence, etc.) |
Étudiants internationaux | Statut d’étudiant, durée minimale des études, autorisation de séjour prolongée |
Régions rurales | Localités à faible densité, souvent épargnées par l’interdiction pour encourager le développement régional |
2. Taxes et frais pour les non-citoyens au Québec
Pour concrétiser un achat immobilier au Québec lorsqu’on est non-citoyen, il faut anticiper plusieurs frais additionnels. Au-delà du prix de la propriété elle-même, prévoyez :
- Droits de mutation immobilière (souvent appelés « taxe de bienvenue ») : Obligatoires pour tous les acheteurs, ces droits varient selon la valeur de la propriété et la municipalité.
- Taxe sur les acheteurs étrangers : Bien qu’elle reste rare et limitée à certaines régions (par exemple, la région de Vancouver dans d’autres provinces), il est important de vérifier si cette taxe s’applique selon la localisation exacte de la résidence au Québec.
- Frais de notaire : Les services notariaux sont incontournables pour valider l’acte de vente. Les coûts peuvent varier d’un notaire à un autre.
- Frais d’inspection : Une inspection professionnelle est fortement recommandée pour évaluer l’état du bâtiment et négocier le prix si des réparations sont nécessaires.
💡 Astuce : Consultez ce guide des coûts d’achat pour une meilleure planification financière et pour éviter toute mauvaise surprise liée aux frais et taxes cachés.
3. Financement pour un non-citoyen : ce qu’il faut savoir
Obtenir un prêt hypothécaire au Canada lorsqu’on est non-citoyen est réalisable, mais les conditions sont souvent plus strictes. Les institutions financières souhaitent s’assurer de la stabilité du profil emprunteur, notamment face à la possibilité de quitter le pays. Voici ce qu’il faut absolument retenir :
- Mise de fonds élevée : Elle est généralement d’au moins 35 % du prix d’achat. Les banques jugent cette exigence comme un gage de sécurité financière.
- Preuves de revenus : Présenter des justificatifs de revenus stables ou d’importants actifs financiers rassure la banque sur votre capacité de remboursement.
- Historique de crédit : Certaines banques peuvent exiger un dossier de crédit valide au Canada ou à l’international, pour estimer votre fiabilité en tant qu’emprunteur.
➡ Pour plus de détails : consultez cet article sur les hypothèques pour non-résidents. Vous y trouverez des informations sur les documents à fournir et les démarches à suivre pour que votre dossier soit complet.

4. Pourquoi faire appel à un courtier immobilier ?
Nombreux sont les avantages de collaborer avec un courtier immobilier lors d’un achat de résidence au Québec par un non-citoyen. En effet, le marché immobilier québécois présente des spécificités législatives et culturelles qui peuvent dérouter un acheteur étranger. Voici pourquoi un courtier immobilier peut être d’une aide précieuse :
- Maîtrise des lois locales : Un courtier est constamment formé sur les nouvelles lois et restrictions, notamment la Loi sur l’interdiction d’achat d’immeubles résidentiels.
- Recherche ciblée : Il trouve des propriétés correspondant à vos exigences et conformes à la réglementation en vigueur, vous faisant gagner un temps précieux.
- Négociation et protection : Le courtier représente vos intérêts lors des transactions, réduisant les risques d’erreurs coûteuses et négociant les meilleures conditions.
💡 Astuce : Découvrez nos services pour les acheteurs pour un accompagnement complet adapté à votre situation, que vous soyez étudiant international ou travailleur temporaire au Québec.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le processus d’achat au Québec et les démarches à suivre, n’hésitez pas à consulter notre page dédié sur notre site afin de mieux préparer chaque étape de votre projet immobilier.
5. Étapes essentielles pour réussir votre achat
Avant de signer le moindre document, il est important de planifier votre démarche afin de vous assurer que toutes les conditions légales et financières sont remplies. Voici un aperçu des étapes clés :
- Recherche de propriété : Évaluez vos besoins (type de logement, budget, localisation) et concentrez-vous sur les régions exemptées des restrictions si vous y êtes soumis. Utilisez des plateformes en ligne ou l’expertise de votre courtier immobilier.
- Offre d’achat : Dès que vous avez trouvé la résidence idéale, soumettez une offre d’achat formelle, accompagnée d’un dépôt de garantie (souvent appelé “dépôt de bonne foi”). Cette somme protège le vendeur en cas de désistement injustifié.
- Vérifications et conditions : L’offre d’achat peut inclure certaines conditions, comme l’inspection, l’obtention du financement hypothécaire ou la vérification des documents légaux (certificat de localisation, zonage, etc.).
- Finalisation chez le notaire : Une fois les conditions remplies, vous signez l’acte de vente devant notaire. C’est à ce moment que vous transférez les fonds nécessaires et que la propriété devient officiellement la vôtre.
➡ Consultez ce guide pratique de CMHC pour des conseils détaillés sur chacune des étapes et les documents à réunir.
Pour obtenir des informations plus pointues sur la conclusion des transactions et les frais de notaire au Québec, vous pouvez visiter ce blogue de Centris dédiée sur les frais de notaire au Québec afin de préparer au mieux votre dossier.
6. Conseils pratiques pour les non-citoyens
Les erreurs lors d’un achat résidentiel au Québec peuvent être coûteuses, surtout quand on est non-citoyen et que les règles ne nous sont pas familières. Pour éviter les mauvaises surprises :
- Anticipez les taxes : N’oubliez pas d’inclure dans votre budget les droits de mutation immobilière et les éventuelles taxes spécifiques aux acheteurs étrangers, même si elles sont rares au Québec.
- Renseignez-vous sur les lois locales : Avant de signer un contrat, vérifiez les réglementations municipales et provinciales qui peuvent restreindre votre achat.
- Faites appel à des professionnels : Au-delà du courtier immobilier, l’aide d’un avocat spécialisé en immobilier et d’un conseiller financier vous permettra de sécuriser chaque étape de la transaction.
- Comparez plusieurs institutions financières : Les taux hypothécaires et les exigences de mise de fonds varient d’une banque à l’autre. Une étude comparative peut vous faire économiser des milliers de dollars.
En complément, découvrez aussi mes blogues sur l’immobilier afin de bénéficier d’une approche personnalisée et adaptée à votre profil.
Conclusion : un projet accessible avec une bonne préparation
En dépit des restrictions légales et des exigences plus strictes pour le financement, l’achat d’une résidence au Québec par un non-citoyen demeure tout à fait envisageable. Avec une planification rigoureuse, la connaissance des lois et des taxes, ainsi qu’un accompagnement professionnel adéquat, vous pouvez concrétiser votre projet immobilier en toute confiance. Que vous soyez étudiant international, travailleur temporaire ou simplement en quête d’un investissement, le marché québécois vous offre de multiples opportunités.
Prévoyez votre budget, entourez-vous de spécialistes et restez informé des changements législatifs afin de mener votre transaction vers le succès.
FAQ : Vos questions fréquentes
- 1. Un non-citoyen peut-il acheter n’importe où au Québec ?
Tout dépend des exceptions prévues par la loi. Certaines zones urbaines peuvent être restreintes, alors que les régions rurales demeurent plus accessibles. - 2. Quel est le taux de la mise de fonds exigée pour un prêt hypothécaire non-résident ?
Il varie généralement entre 35 % et 50 %, selon le profil du candidat, ses revenus et l’institution financière. - 3. La taxe sur les acheteurs étrangers s’applique-t-elle au Québec ?
À l’heure actuelle, il n’existe pas de taxe provinciale spécifique pour les acheteurs étrangers au Québec, à la différence de certaines provinces. Toutefois, vérifiez toujours avec les autorités locales. - 4. Combien coûtent les droits de mutation immobilière ?
Les droits de mutation dépendent de la valeur de la propriété et de la municipalité. Il s’agit souvent d’un pourcentage progressif calculé en paliers (ex. : 0,5 % pour la première tranche, puis 1 %, etc.). - 5. À quel moment dois-je faire appel à un notaire ?
Le notaire intervient généralement à la conclusion de la transaction, pour rédiger et faire signer l’acte de vente. Cependant, il peut être consulté plus tôt pour des questions juridiques. - 6. Ai-je besoin d’un avocat spécialisé en immobilier ?
Bien que cela ne soit pas obligatoire, l’aide d’un avocat spécialisé ou d’un conseiller financier peut vous aider à éviter d’éventuelles erreurs, surtout si vous êtes non-familier avec le système québécois.
Pour toute autre question, n’hésitez pas à nous contacter directement ou via notre formulaire pour une assistance personnalisée.