L’impact des frais de douane de 25 % imposés par Donald Trump sur l’immobilier canadien

Donald Trump frais de douane

Table des matières

Les politiques économiques américaines ont toujours eu un impact non négligeable sur le marché immobilier canadien.
Depuis la réélection de Donald Trump en 2024, et plus particulièrement l’instauration de frais de douane de 25 % sur
plusieurs produits importés, l’influence se fait sentir de manière encore plus marquée. Les effets de cette hausse
tarifaire touchent tant le coût de la construction que le marché locatif, en passant par les investissements étrangers
et les taux hypothécaires. Dans cet article, nous explorerons en détail ces répercussions et présenterons quelques
pistes de solutions pour les propriétaires, les investisseurs et les locataires.

L’impact économique global des nouveaux frais de douane

Les frais de douane de 25 % imposés par l’administration Trump ne se limitent pas à augmenter simplement le prix des marchandises
importées. Ils exercent aussi une pression sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement liée à l’immobilier. Qu’il s’agisse
des matériaux de construction, de l’équipement pour les chantiers ou encore de la main-d’œuvre spécialisée, tous ces facteurs
peuvent entraîner une hausse du coût final des propriétés.

L’influence sur le coût de la construction

Avec un tarif douanier de 25 %, les matériaux fabriqués aux États-Unis, tels que certains types de bois d’œuvre,
l’acier ou l’aluminium, deviennent sensiblement plus coûteux. Cette hausse affecte :

  • Les promoteurs immobiliers, qui doivent absorber une partie de ces coûts ou les répercuter sur les prix de vente.
  • Les constructeurs de maisons neuves, contraints de revoir leurs marges bénéficiaires ou de chercher des fournisseurs alternatifs.
  • Les propriétaires qui envisagent des rénovations, car l’augmentation du prix des matériaux de base (bois, acier, etc.) se traduit par des factures plus élevées.

En conséquence, les acheteurs potentiels se retrouvent face à des propriétés plus onéreuses, ce qui peut ralentir la demande.
Dans le même temps, les entrepreneurs et les constructeurs sont susceptibles de diminuer le nombre de nouveaux projets
immobiliers pour limiter les risques financiers.

Les répercussions sur l’offre et la demande

L’offre immobilière, déjà sous tension dans certaines régions du Québec et du Canada, peut se contracter davantage
lorsque les coûts de construction augmentent de manière significative. Concrètement :

  1. Diminution de la construction neuve : Les marges de profit rétrécissent, ce qui incite certains promoteurs à retarder ou à annuler leurs projets.
  2. Ralentissement de la rénovation : Les propriétaires hésitent à investir dans l’amélioration de leurs biens en raison de la hausse des coûts.
  3. Augmentation des prix de vente : Moins de projets neufs et plus de concurrence pour un même nombre de propriétés se traduisent par une pression à la hausse sur les prix de vente.

Ces dynamiques peuvent finalement peser sur le pouvoir d’achat des ménages et ralentir la fluidité du marché immobilier en général.

Immigration : un facteur clé pour le marché locatif

Parallèlement à ces hausses tarifaires, les politiques migratoires de Donald Trump ont aussi un rôle majeur. De nombreux
travailleurs étrangers, mais aussi des étudiants internationaux, se tournent vers le Canada pour profiter d’un contexte
politique et économique plus stable. Cette intensification des flux migratoires augmente la demande locative, principalement
dans les grands centres urbains comme Montréal, Toronto ou Vancouver.

  • Montée des loyers : La forte demande dans certaines régions (Montréal, par exemple) fait monter les loyers, ce qui accentue la crise du logement.
  • Difficultés pour trouver un logement abordable : Les ménages à revenus modestes se retrouvent en compétition avec un nombre croissant de nouveaux arrivants.
  • Tension sur le parc locatif : Lorsque l’offre de logements n’augmente pas au même rythme que la demande, il devient difficile pour les locataires de négocier ou de trouver des logements à prix raisonnable.

Selon un article de
Radio-Canada, cette tendance s’est
accentuée ces dernières années, contribuant à la pénurie de logements dans certaines régions du pays. Les propriétaires,
pour leur part, peuvent y voir une opportunité d’augmenter leurs revenus locatifs.

Investissements étrangers : opportunité et défi pour le marché

Le Canada, et en particulier le Québec, demeure une destination prisée pour les investisseurs étrangers en quête de
stabilité. L’instauration de frais de douane de 25 % sur les produits américains ne fait que renforcer l’attrait du
marché canadien pour certaines entreprises et investisseurs cherchant à diversifier leurs portefeuilles. Néanmoins,
il existe un revers de la médaille :

  • Maintien des prix à un niveau élevé : Comme le souligne
    Le Devoir,
    l’afflux de capitaux étrangers contribue à soutenir des prix immobiliers déjà élevés dans des centres comme Montréal
    ou Vancouver.
  • Difficultés accrues pour les résidents locaux : Les ménages locaux peinent à accéder à la propriété,
    surtout si leur pouvoir d’achat n’augmente pas au même rythme que les prix du marché.
  • Risque de spéculation : Un trop grand nombre d’investisseurs purement spéculatifs peut déstabiliser
    le marché et entraîner des bulles immobilières.

Avantages pour l’économie locale

Malgré tout, ces investissements extérieurs injectent des capitaux frais dans l’économie :

  • Création d’emplois : La construction de nouveaux immeubles ou la rénovation de bâtiments existants
    stimulent l’emploi dans le secteur de la construction et des services connexes.
  • Développement urbain : Des projets de grande envergure peuvent revitaliser des quartiers entiers
    et améliorer les infrastructures.

Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre l’ouverture aux capitaux étrangers et la protection du pouvoir d’achat
des résidents.

Taux hypothécaires : une influence directe des politiques américaines

Les politiques monétaires et économiques américaines, dont fait partie la décision d’imposer des droits de douane à 25 %,
influencent indirectement les taux hypothécaires au Canada. Lorsque la Banque centrale américaine (Federal Reserve)
modifie ses taux directeurs, la Banque du Canada peut être amenée à ajuster sa propre politique afin de maintenir
la stabilité économique et monétaire.

  • Hausse des taux : Si l’inflation américaine grimpe en raison des tarifs douaniers, la Fed peut
    relever ses taux. Par effet domino, la Banque du Canada pourrait faire de même, rendant les prêts hypothécaires
    plus coûteux pour les ménages canadiens.
  • Impact sur l’accessibilité à la propriété : Des taux plus élevés signifient des mensualités
    plus importantes. Les premiers accédants ou les ménages à revenu moyen peuvent alors se retrouver exclus du marché.
  • Opportunités pour certains types de biens : Les propriétés à revenus, comme les duplex ou les triplex,
    peuvent rester attractives pour les investisseurs, car elles génèrent des rentrées d’argent régulières susceptibles
    de compenser un taux d’intérêt plus élevé.

Tableau récapitulatif des impacts

Secteur Effet principal Conséquences possibles
Coût de construction Hausse des prix des matériaux importés Retard/annulation de projets, augmentation des prix de vente
Marché locatif Immigration accrue et demande locative élevée Loyers plus élevés, pénurie de logements
Investissements étrangers Maintien de l’attrait pour le Canada Prix immobiliers élevés, risque de spéculation
Taux hypothécaires Ajustements monétaires selon les politiques US Hausse potentielle des taux, accessibilité réduite

Solutions locales et stratégies pour les investisseurs

Face à ces défis, différentes mesures sont envisagées ou déjà mises en place par les gouvernements provinciaux et fédéral.
L’objectif est à la fois de protéger les consommateurs et de soutenir le marché immobilier.

Instaurer un registre des loyers

Au Québec, l’idée d’un registre des loyers refait régulièrement surface. Un tel outil permettrait :

  • De contrôler les hausses abusives : Les locataires disposeraient d’une meilleure transparence sur
    l’historique du loyer.
  • D’assurer une plus grande équité : Les propriétaires seraient tenus de justifier toute augmentation importante.
  • De stabiliser le marché locatif : En limitant les abus, on préviendrait les dérives spéculatives.

Selon certaines études, comme celles relayées par Le registre des loyers, cette approche contribuerait à éviter
les dérives dans un contexte de forte demande locative.

Diversifier les sources de matériaux

Pour les constructeurs et les promoteurs, il peut être intéressant de :

  1. Chercher des fournisseurs hors des États-Unis : Se tourner vers l’Europe, l’Asie ou l’Amérique latine
    pour réduire l’impact des 25 % de droits de douane américains.
  2. Innover dans des matériaux écologiques ou recyclés : Les écomatériaux commencent à se faire une place
    sur le marché, avec des coûts potentiellement plus stables.
  3. Négocier des achats groupés : Les regroupements d’achats permettent parfois de bénéficier de rabais ou
    de réduire les marges imposées par les fournisseurs.

Adapter sa stratégie d’investissement

Pour les investisseurs immobiliers, il existe plusieurs moyens de tirer parti de la conjoncture :

  • Opter pour le locatif : Dans un contexte de hausse des prix et de pénurie de logements, la location
    peut offrir des rendements intéressants.
  • Se renseigner sur des régions émergentes : Au lieu de se concentrer uniquement sur les grandes métropoles,
    cibler des villes en pleine expansion peut être payant sur le long terme.
  • Analyser la fiscalité et les aides gouvernementales : Des programmes provinciaux ou fédéraux peuvent aider
    à compenser certaines hausses de coûts ou encourager la construction de logements abordables.

Points à retenir et perspectives d’avenir

  1. Coût de la construction en hausse : Les tarifs douaniers de 25 % imposés par Trump renchérissent le prix
    des matériaux, ce qui freine certains projets et fait grimper les prix de l’immobilier.
  2. Immigration et demande locative : Les politiques migratoires américaines poussent de nombreux travailleurs
    et étudiants à s’installer au Canada, intensifiant la demande locative, notamment au Québec.
  3. Investissements étrangers soutenus : Le Canada demeure une valeur refuge pour les investisseurs
    internationaux, maintenant un niveau de prix immobilier relativement élevé.
  4. Taux hypothécaires variables : Les décisions de la Fed américaine influencent celles de la Banque du Canada,
    avec un impact sur l’accessibilité à la propriété.
  5. Solutions locales potentielles : L’instauration d’un registre des loyers et la diversification des
    matériaux de construction figurent parmi les pistes pour stabiliser le marché.

Conclusion : préparez-vous pour profiter des opportunités

La hausse des frais de douane de 25 % imposée par Donald Trump est un facteur parmi d’autres qui influence le marché immobilier canadien et québécois. Si elle augmente les coûts de construction et contribue à maintenir un niveau de prix élevé, elle n’empêche pas pour autant la réalisation de projets rentables et l’accès à la propriété pour qui sait s’entourer de bons conseils. L’important est de demeurer informé, de surveiller l’évolution des politiques monétaires et migratoires, et d’adapter sa stratégie en conséquence.

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